mardi 24 février 2015

The Grand Canyon

Le 29 et 30 décembre 2013, Jours 111 et 112 : 941km (10,323km; 15,237km); Las Vegas, NV -> Williams, AZ -> Grand Canyon, AZ -> Las Vegas, NV

Évidemment, je ne pouvais pas séjourner à Las Vegas pendant près de deux semaines et ne pas me rendre au Grand Canyon, à seulement quelques heures de route de là. J’ai donc fait une petite excursion de deux jours à travers le désert pour aller voir ce fameux canyon !

Pour m’y rendre, de Las Vegas, je suis allée dans la charmante petite ville nommée Williams. Une petite bourgade plutôt touristique, se trouvant sur la Route 66 et à seulement 45 minutes au sud du Grand Canyon. À ma grande surprise il y a avait de la neige là et ma promenade nocturne avec Mars était probablement l’une des plus froides du voyage. Comme quoi, ce n’est pas parce qu’on est dans le désert qu’on va nécessairement avoir trop chaud !

Tôt le lendemain matin, j’ai fait les quelques kilomètres jusqu’au Grand Canyon. Malgré la saison et l’heure du jour, il ne manquait pas de monde. Heureusement, la plupart des touristes se contentent du premier point de vue qu’ils trouvent. Moi, j’ai pris mon temps pour explorer la bordure sud du canyon et me balader loin de la foule. Le Grand Canyon est spectaculaire, on y a des vues à couper le souffle. C’est énorme, profond et ce trou s’étend à perte de vue. Le Colorado, si sinueux et si petit tout au fond de cet énorme canyon est difficile à apercevoir. À penser que cette rivière a creusé cet incroyable canyon ! La force de l’eau et du temps... Bref, le Grand Canyon vaut le détour et au lieu de m’étendre sur le sujet, je vous invite à aller voir les photos, qui en disent plus que mes mots et pourtant si peu par rapport à la réalité !










jeudi 19 février 2015

Viva Las Vegas!

Du 23 décembre 2013 au 1er janvier 2014, Jours 105-114

Mes vacances de Noël ! Ceux qui me connaissent vont trouver cela plutôt étrange que j’ai passé les fêtes à Las Vegas et vous avez raison, c’était plutôt étrange ! Mais j’ai une amie qui m’a invité à passer Noël avec elle et sa famille à Las Vegas. Et après tout ce temps sur la route, passer du temps dans un endroit avec des gens que je connais et apprécie était exactement ce qu’il me fallait. J’ai passé beaucoup de temps à me reposer et bien sûr, je suis aussi aller explorer un peu cet étrange endroit qu’est Las Vegas...

Ma première excursion a été un peu plus naturelle pour moi : une rando au Red Rock Canyon à une heure à l’ouest de Las Vegas. C’est un très beau parc au pied des montagnes et comme le dit le nom, on y trouve des rochers rouges parsemés à travers les paysages du parc. C’était une belle rando et j’ai sué comme jamais encore je n’ai sué un 24 décembre de toute ma vie ! Et le meilleur moment a probablement été lorsque, après que Mars ait disparu depuis un bon moment déjà, des randonneurs derrière nous se sont mis à hurler “A wolf! A wolf!”. De l’autre coté de la vallée, Mars pourchassait un troupeau d’antilopes au grand galop, c’était digne d’un documentaire de la BBC, absolument magnifique !!

Après avoir passé la majeure partie de mon temps dans les quartiers résidentiels de Las Vegas, j’ai enfin osé aller m’aventurer sur le Strip, le boulevard où se trouvent tous les casinos, le soir du 26 décembre. C’était tout ce qu’on dit de Las Vegas et plus encore ! Les casinos immenses sont tous ornés de lumières de toutes les couleurs et de tous les styles les plus criards possibles. La rue était pleine de monde, touristes et joueurs, la foule folle de Las Vegas. Toutes les machines à sous de tous les casinos semblaient occupées, ça fumait et ça buvait partout et tous les décors étaient aussi kitsch que possible, ça faisait plutôt mal aux yeux. Mais je n’avais encore rien vu !

Plus tard durant mon séjour, on est allé sur Fremont Street, où l’on peut réellement observer toute la folie et la décadence de Las Vegas. Toute la rue est bordée de bars, de clubs de striptease, de casinos et de magasins et elle est entièrement recouverte d’une voûte lumineuse digitale, affichant des publicités et des spectacles régulièrement. Au milieu de la rue, il y avait une scène de concert, le long de la rue il y avait des danseuses sur les bars “à ciel ouvert” et dans la rue on trouvait des phénomènes de tout genres : marchands, acrobates, nonnes ou pirates les seins à l’air, l’homme dans la boîte, etc.



On est aussi allé voir plusieurs des nombreux spectacles musicaux de Las Vegas et une visite du Hoover Dam s’imposait aussi, puisque sans ce barrage hydroélectrique, il n’y aurait pas de Las Vegas ! J’ai pris mon repas de la St. Sylvestre dans l’un des nombreux casinos qui offrent un buffet à volonté (où les gardiens de sécurité surveillent les petites vieilles qui se remplissent le sac à main de bouffe), de la nourriture à perte de vue ! Et finalement j,ai eu droit aux feux d’artifices de la St. Sylvestre sur le Strip : chaque casino a lancé ses propres feux !

Bref, la ville de la décadence n’est pas mon truc, mais je suis contente d’y avoir été. À Las Vegas on rencontre tous genres de phénomènes de la race humaine et on peut observer certaines des plus grandes folies de notre société. Vous pensez que votre voisin à un grain ? Allez à Las Vegas, cela remettra certaines choses en perspective !








mardi 10 février 2015

Mojave National Preserve and Death Valley

Et oui, toujours en vie, mais très en retard, je sais ! Mon bon vieil ordinateur, par contre, est bien moins en vie, d’où ce long silence... Enfin, je me suis résignée et investir dans une nouvelle machine infernale et maintenant que tout fonctionne à nouveau comme il faut, je vais me dépêcher de rattraper mon retard, parce que j’ai bien des histoires à vous raconter !


Samedi, le 21 décembre 2013, Jour 103 : 448km (8,939km; 13,853km); Twentynine Palms, CA -> Beatty, NV

Après avoir commencé la journée avec une petite balade dans le désert, j’ai pris la route vers Amboy et j’ai traversé Bristol Lake : une vaste plaine de sel, résidu d’un lac desséché. Quel paysage fascinant ! A partir d’Amboy j’ai pris la célèbre Route 66 jusqu’à la Mojave National Preserve : une partie du désert très vide et aux paysages très variés. Il y avait des montagnes colorées et escarpées, des dunes de sable et des cônes de cendres, résidus d’anciennes éruptions volcaniques. Les cônes rouges et les trainées de lave noire se distinguaient clairement dans le désert. J’aurai aimé avoir plus de temps pour jouer dedans !

A Baker, j’ai pris la 127 vers le nord et j’ai traversé des vallées entourées de superbes montagnes aux strates multicolores. C’était comme si quelqu’un avait peint des rayures sur ces montagnes ! Et finalement, pour le coucher de soleil, je suis arrivée dans le Nevada et pour la première fois, ce soir là, je souffrais sérieusement du mal du Yukon.


Dimanche, le 22 décembre 2013, Jour 104: 443km (9,382km; 14,296km); Beatty -> Las Vegas, NV

Depuis Beatty, j’ai pris la 374 pour accéder à Death Valley. Mon premier arrêt a été Rhyolite, une ville fantôme de la ruée vers l’or du début du 20è siècle. J’ai laissé Mars courir pendant que je visitais les ruines... Il a fait croire à quelques touristes qu’il était un coyote et lorsqu’il est venu en courant vers moi, qui était derrière les dit touristes, ils ont totalement paniqué, pensant se faire attaquer par un coyote et ont couru en hurlant vers leur voiture dans laquelle ils sont montés très vite ! Moi, je me roulais par terre de rire ! Mars La Terreur, ha ha !

Après Rhyolite, j’ai accédé Death Valley par Hells Gate (que de noms invitant, je sais et ce n’est pas tout !). Quelle vue j’avais en entrant dans la vallée, qui s’étendait à perte de vue vers le sud, entourée de montages escarpées aux formes et aux couleurs si variées et les dunes de Mesquite devant moi vers l’ouest. J’ai pris la route vers le sud pour aller me promener le long de Salt Creek (et oui, il y a de l’eau dans la Vallée de la mort), un petit ruisseau à l’eau plus salée que la mer. Il y avait là une faune et une flore pour le moins intrigantes pour la biologiste en moi ! J’ai ensuite visité Harmony Borax Works, un plan d’exploitation de Borax d’il y a 100 ans. Comme c’était étrange qu’il y avait des gens là, pour travailler dans les conditions extrêmes de la Vallée de la mort.

Au centre d’information j’ai appris que dans laVallée de la mort on trouve le point le plus bas des É.U. (86m sous le niveau de la mer), l’endroit le plus sec de toute l’Amérique du Nord et le plus chaud du monde (57°C). Et de Dantes View, à 1 669m d’altitude, j’ai pu à la fois voir ce point le plus bas et le point le plus haut des É.U. continentaux (Mt. Whitney à 4 421m d’altitude). Quelle vue époustouflante, tout Death Valley s’étendait à mes pieds avec ses montagnes colorés et les dépôts de sel et de minéraux dans le fond de la vallée, toute une œuvre d’art de mère nature !

J’ai encore exploré quelques canyons, absorbé toute la splendeur des lieux à différents points de vue panoramiques et finalement me suis rendue dans le fond de la vallée, avec un premier arrêt au Devils Golf Course : une plaine de sel où les cristaux de sel formaient de petits monticules et des cavernes sur lesquels on pouvait marcher et très certainement bien se couper en tombant. Et finalement, mon dernier arrêt a été Badwater Basin, à 86 mètres sous le niveau de la mer. Une plaine de sel et de minéraux et une petite flaque d’eau au milieu de la vallée qui fut, il y a très longtemps, remplie par un immense lac.

Ma destination ce soir là devait être Las Vegas, mais la route était longue. J’ai donc fini par m’arrêter dans le noir, au beau milieu du désert pour me ravitailler un peu et laisser La Terreur se dégourdir les jambes. Au bout de quelques minutes seulement, deux gros pickups armés de spots éblouissants braqués sur moi sont arrivés et m’ont entouré. Toujours les énormes spots sur moi, leur main sur le revolver, deux policiers se sont dirigés vers moi me demandant ce que je faisais là. J’ai dû leur expliquer ma situation plusieurs fois et leur dire que tout allait bien, avant qu’ils ne baissent les spots et leur garde (heureusement, Mars La Terreur s’est fait discret pendant ce temps là) et me parlent normalement. Ils ont fini par être bien sympathiques, m’ont donné quelques conseils pour la route et m’ont laissé finir mes cookies en paix.

Et finalement, les lumières de Las Vegas sont apparues au loin et je suis allée me perdre dans la ville de la décadence...